Regarder comme dans un miroir les temps passé et présent (le rétro, le novo...)  pour faire sortir les couleurs de la mémoire,

le trait des blessures, le dessin des sourires, les coulures de l’âme et ses courbures sensuelles ou coutures corporelles…

Il s’agit de s’étonner de la cruauté des souffrances et de l’enfance des souvenirs pleine des regrets enfouis et de fantasmes refoulés…

Une sorte de psychanalyse picturale abstraite ou chaque moment/tableau peut aussi se définir aussi comme

une énigme muette interrogeant le regard de son narcissisme primaire* »…

* Freud utilise pour la première fois, en 1913,  le terme de "narcissisme primaire »  pour désigner le moment de la constitution psychique de l'enfant où les pulsions réunifiées prennent comme objet le MOI.

Ce narcissisme primaire est un temps de la construction de l'autoérotisme et de la relation d'objet  où la libido va investir les zones de l’égo et de l’autre...

Mais Freud au cours de son œuvre va varier le moment où il situe l'apparition du "narcissisme primaire"…

Dans « Totem et Tabou » par exemple il renvoie cette notion à un état primitif de la vie, antérieur même à la constitution du moi, dont la vie intra-utérine serait l'archétype.

Luca Jimenez, scénographe, peintre, plasticien et vidéaste